Musique


Le voile de la nuit commençait peu à peu à être percé par les rayons matinaux du soleil. Berçant d'abord les alentours de la jeune fille, ils finirent pas venir lui caresser délicatement son visage dénué d'autorité lorsque sa propriétaire dormait. Se levant avec une certaine lourdeur, elle se surprit à penser à son confort d’antan. Bien qu'elle n'était pas attaché à ce genre de chose, ses réveilles lui étaient définitivement moins douloureux lorsqu'elle dormait sur quelque chose de moins dur. Récupérant ses esprits, elle pouvait encore entendre son corps meurtri par les multiples nuits passées à même le sol. Une fois que la jeune dame fut prête, elle regarda sa carte pour retrouver le chemin menant vers la ville la plus proche. Heureusement, son objectif se trouvait non loin d'elle, seulement à environ une trentaine de minutes.

Ainsi, elle arriva rapidement vers l'endroit habité déjà bien rythmé par la cohue des villageois. Bien entendu, une sorte d'uniformité possédait ses gens aussi bien dans leurs physiques que dans leurs comportements. Ainsi, malgré cette anarchie apparente, une certaine logique venait la dicter. Cet endroit tranchait avec la précédente ville que la Satsuki avait pu visiter, ici, il n'y avait place qu'à la sueur et au bruit. Le repos était un luxe qui avait décidé de ne pas venir en ces lieux. Tel un bateau voulant pourfendre de plein fouet une vague monstrueuse, elle se lança dans cette ambiance endiablée par le travail. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle cherchait pour l'instant mais, plus elle se déplaçait au quatre coin de ce monde, plus les chances de récupérer des informations importantes s'offraient à elle.

La traversée ne fut finalement pas si ardu, sa présence additionné avec son physique défiant toutes équivalences, les gens l'évitèrent avec un certain acharnement. D'autant plus que personne n'osait la regarder dans les yeux de peur de se faire trancher la tête par cette fille à l'allure si sévère arborant une épée aussi meurtrière que les crocs d'un requin. Comme personne n'osait défier sa présence et venir l’aborder, elle alla quérir les paroles d'un homme entrain de vociférait des ordres à tous va à ses subordonnés.

- Dégagez, j'ai pas de temps à perdre, y a des gens qui travaillent ici ! disait-il en ne prêtant qu'une infime attention à Satsuki.

Après qu'il eut fini sa phrase, une épée d'un noir de jais appartenant bien entendu à notre héroïne vint se loger sous son menton prête à faire jaillir son sang à tous moment. Son visage fut ancré dans un tableau encore plus autoritaire qu'à son habitude et l'homme fut contraint de la regarder. Il était tétanisé par la peur et la présence autoritaire de cette fille si étrange. L'excitation engendrée par l'activité soutenue qu'il exerçait quelque secondes auparavant, lui avait permit de faire abstraction de l'aura suffocante de la Kiryuin mais, désormais, la réalité le paralysait. Tous comme l'homme, les personnes aux alentours furent emplis de crainte et stoppèrent toutes activités. Ils ne pensèrent même pas à quérir de l'aider sous peine que l'épée ne s'abatte sur eux. Bien sur, Satsuki n'avait aucune raison de tuer un homme mais, c'était un recours radicale pour faire obéir les esprits trop irrespectueux.

- Est-ce que d'autre personne comme moi se trouvent dans ce village ? prononçait-elle avec d'avantage de fermeté.

Elle faisait allusion aux éveillés provenant d'un autre monde que celui-ci, l'homme qui n'avait compris que la moitié de sa question répondit d'une voix tremblante dénué de toute fierté :

- Il, il y a une fille qui est apparue récemment. Elle était vêtue étrangement tous comme vous. Elle travaille dans les docs depuis.

Son épée fut aussi rengainée aussi vite qu'elle avait été dégainée. Se contentant de cette réponse, elle fut sortie de sa réflexion lorsqu'elle vit qu'une foule incroyable de gens c'était agglutiné autours des deux protagonistes. L'alerte n'avait été que partiellement donné mais la scène avait fait venir un nombre incalculable de curieux qui avait sans remord lâché l'espace de quelques minutes la monotonie de leurs travailles pour venir. Néanmoins, la curiosité était rapidement remplacée par la crainte. La Satsuki souriait intérieurement, finalement, elle n'allait même pas devoir chercher cette jeune fille éveillée, elle sans nul doute venir à elle. Après tous, si un danger venait à se créer au sein du village, l'éveillée devait être la seule à pouvoir faire quelque chose.