Boom !

Cela faisait déjà quelques jours que j'avais quitté la maison de Tyu, un gentil vieillard qui m'a expliqué les bases de ce monde. J'avais, pendant ce temps, testé mes capacités, incroyablement réduite. Je devais trouver le moyen de retrouver ma puissance d'il y avait quelques temps, car dans l'état actuel des choses, je ne pouvais protéger qu'un petit nombre de personne. En attendant, je devais m'entrainer pour maintenir mon corps dans une forme correcte. C'était pour cela que je portais de lourds rochers, coincer entre mes vêtements et mon armure. Ce poids en plus me permettait de faire plus d'effort et donc, de me surpasser. La nuit venue, je me faisais une sommaire hutte en bois grâce au Mokuton. Hélas, c'était tout ce que je pouvais faire, ma maitrise du bois s'étant aussi affaiblit. Tant pis, je n'étais pas très regardant quant à la qualité de mes demeures provisoires, tant qu'elles me protégeaient du vent et de la pluie. J'avais un pincement au coeur en repensant à ma femme et mes enfants à Konoha. Mon frère aussi. Et chaque personne du village. Il manquait tous. Alors je devais tout faire pour les retrouver au plus vite ! J'irai demander audience auprès de la Reine de Shu, peut-être qu'elle saura m'éclairer sur les raisons de ma présence et aussi sur un moyen de rentrer chez moi.

Sur le chemin, j'avais croisé de nombreuses personnes aux physiques très... originales. Mais ils avaient tous bon coeur et m'aidèrent à trouver mon chemin. J'appris même qu'un temple se trouvaient non loin d'où j'étais. Qu'importe le monde où j'avais atterrit, je devais toujours remercier le divin pour le cadeau de la vie qu'il m'avait offerte. Je déviai donc de ma trajectoire pour aller au temple. Il ne fut pas difficile à trouver, en haut d'une colline. Il était très visible, et surtout très bien entretenue. Je joignis les mains en baissant humblement la tête, comme le voulait la tradition du clan Senju, puis j'entrais dans le lieu sacré. Un parfum d'encens que je n'avais jamais humecté vint me chatouiller les narines. Le style de l'endroit était traditionnel, en bois. Des personnes, aux physiques inhumains - dans le sens physique - se prosternait devant une immense statue au fond du temple. Elle représentait une femme, vêtue élégamment et aillant une prestance divine. Surement une déesse de ce monde. Une vieille dame vint alors à ma rencontre, me souhaitant le bienvenue et faisant part de sa joie qu'un « élu » visite le Temple. Elle m'informa que la personne vénérée ici était la Reine de Shu. Une sorte de divinité vivante ? Cela m'étonna un peu. Certes, certains m'appelaient "Le Dieu des Shinobi" dans mon monde, mais cela n'était qu'un titre, et ça n'allait surement pas rester longtemps. Elle devait vraiment être aimé de son peuple ou avoir fait de prodigieux miracles pour qu'on la vénère ainsi. J'appris le nom de la Reine, Omoikane. Espérons qu'elle n'ait pas le comportement de ceux clamant être des dieux.

La vielle dame me révéla aussi l'emplacement d'une autre salle où des statuettes de plusieurs divinités de plusieurs mondes avaient été installés. J'y allai donc et trouvai avec joie une représentation de Buddha. J'y brulai un encens qu'on m'avait donné à l'entrée, puis je me mis à genou en joignant les mains. Certes, Buddha n'était pas une divinité, mais il avait beaucoup accompli pour le monde Shinobi. Descendant du Rikudo Senin, il avait amené la paix dans bon nombre de contré en prônant une vie en accord avec la nature. Sa mémoire se devait d'être honorée. Une fois ma prière terminée, je sortis de la pièce. Absorbé par mes pensées, je percutai une petite chose sans m’en rendre compte.


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Oh bordel. Où est-ce que Blair avait bien pu atterrir encore… Elle était bien dans la forêt obscure, mais non, il fallait qu’elle se fasse capturer. Heureusement, après un certain temps, elle avait pu s’enfuir en se transformant en chat. Mais là, elle n’était pas plus avancée. Blair dû s’enfuir souvent et se cacher sans arrêt avant qu’ils donnent l’impression de finalement abandonner. La sorcière put d’ailleurs souffler un peu, en marchand seul. Tout à coup…

-MEOOOOOOWWWWWWW! S’écrit-elle lorsqu’on lui pilait sur la queue. Non mais regarde où tu maaaaaarcheuuuuu! Dit-elle en larme.

Elle se reculait pour prendre sa queue et la caresser. Elle observait le mec d’un regard méchant, avec un sourire en coin. Le chat sautait sur l’homme, puis se changeait en humaine. Son but était de lui faire perdre son balan et le foutre sur le sol. Ainsi, à califourchon dessus (et nue), elle pointait un doigt vers la gorge, sa griffe bien placée. Elle le fixait de ses yeux jaunes, le sourire immense et plus forte que ce qu’elle semblait être.

-Es-tu l’un d’eux? Demandait-elle d’une voix grave et cruelle. Je vais te violer pour ensuite éparpiller tes membres dans chaque maison de ses salopards qui m’ont capturé, tu comprends? Finit-elle en griffant légèrement le cou. C’est ça que vous vouliez faire hein?

À vrai dire, c’était la peur qui l’habitait. Blair n’était pas du genre à être si sauvage, mais le fait qu’elle accumule des questions sans réponses, qu’elle se fasse kidnapper pour lui faire on ne sait trop quoi… Elle avait un peu perdu sa volonté d’être gentille pour le moment. En plus, elle venait à peine de réussir à semer les autres, alors qu’est-ce qui lui disait que lui, il était gentil. Certes, elle avait rencontré des personnes gentilles, mais là, elle avait atteint son quota. Au moins il ne s’attendait pas à ce qu’un chat se transforme en humain, cependant… Maintenant il avait un avantage et il semblait plutôt costaud… Alors pour le violer, il faudrait un peu plus de force et sa magie était plus ou moins contrôlable et stable.

Pour le moment, elle ne voulait pas trop sauter aux conclusions, quoique se serait bien de l’attacher, si jamais…«Pum, pum, pumkins!» S’exclamait-elle en faisant apparaître des citrouilles qui, avec leurs vignes, attachaient les poignets et chevilles. Aussi, une citrouille les mangeait afin de les apporter dans un coin plus isolé. Une fois arrivée dans un endroit rempli de végétaux, elle se sentit mieux et plus en confiance, au moins le renfort ne pourrait pas les voir et il ne pourrait pas les contacter en criant ou quelconque autre façon.

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Enfin je veux dire... Voilà quoi..

Mince, j'avais marché sur la queue d'un petit chat. Un chat dans ce monde ? Eh bien, il semblerait qu'ils soient partout. Je n'aimais pas faire souffrir des animaux aussi mignons. Surtout avec une voix si mielleuse. Je fondais sur place devant ses petits êtres attachants et poilus. Et puis... Attendez un instant... Une voix si mielleuse ? Les chats... ne parlaient pas... Si ? Alors pourquoi celui-là venait de pousser un râle ? Certes il était vrai que je devais faire attention à l'endroit où je posais mes pieds, mais pourquoi était-ce un chat qui me disait cela ? Cet endroit était vraiment rempli de surprise. Mon étonnement passé, j'allais me baisser pour prendre la petite bête quand celle-ci se jeta sur moi. Ne voyant pas de danger à me faire molester par un chaton d'une dizaine de centimètre, je me laissai sauter dessus... Sauf qu'entre temps, elle avait pris forme humaine. Une forme assez généreuse qui plus est. Cela me déstabilisa littéralement et psychologiquement, je perdis donc mon équilibre et m'effondrai sur le sol. La femme, alors en califourchon sur moi, me menaçait avec une griffe. Que faire ? Je n'écoutais pas un traitre mot de ce qu'elle disait. J'étais plutôt décontenancé par le fait QU'ELLE ETAIT TOTALEMENT NUE SUR MOI. Et en plus elle voulait des rapports... Oh. Que dieu me préserve de mauvaises pensées. J'étais marié bon sang. Mes enfants comptaient sur moi, j'avais fait vœu de fidélité et je comptais tenir parole... Mais pourquoi je m'emballais autant ? En parlant d'emballer, la femme prononça des phrases étranges et je fus attaché. Ma condition actuelle me permettait de briser mes liens, enfin, j'imaginais pouvoir le faire. Mais je décidai de ne rien faire... J'étais dans une position délicate à vrai dire.

Elle me traina dehors. J'avais, pendant ce temps, repris mes esprits et chassé mes idées d'adultère toute en évitant de fixer le corps de la femme. Savait-elle qu'elle avait un grain de beauté à cet endroit ? Non, je ne devais pas penser à cela. Je la fixai intensément dans les yeux, puis je balbutiai :

- V-vous savez... Vous devriez... Euh... Cacher votre corps...

Mince ! Dis comme ça, cela avait l'air d'une insulte ! Comprenant mon erreur, je me repris énergiquement.

- Enfin je veux dire ! Non pas que vous devez être caché ! Enfin ! Vous avez un magnifique corps qui en ferait tombé - ou plutôt relevé - plus d'un ! Mais je veux dire ! Euh ! Une femme ne devrait pas se montrer nue !

Si Mito m'entendait, elle déchainerait surement Kyubi. Grande défendeuse de la cause féminine, elle ne supportait pas ce genre de phrase légèrement sexiste. Alors, par habitude, j'enchainais :

- Non pas qu'un homme puisse ! Ça serait vraiment bizarre si j'étais nu en ce moment vous voyez, en plus avec vous en même temps ! Hahaha ! HAHAHA !

Ce rire gêné me parut très faux. Non ! J'avais laissé entrevoir l'hypothèse que je voulais être nu avec elle !

- Je ne veux pas être nue avec vous hein ! Hahaha ! La blague !

Merde, trop sec ! Je dois nuancer !

- ENFIN SI ! MAIS BON ! VOILA QUOI !

Je ne savais pas pourquoi je criais, surement la panique. Cela me permit tout de même de me calmer. Je lâchai un soupir et affichai un air profondément dépressif. Elle devait me prendre pour un pervers fou maintenant.


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Elle déposait tranquillement son chapeau sur le sol, pendant qu’il dit qu’elle devait se couvrir. Sans ce vêtement, on pouvait maintenant voir des oreilles, dont une qui bougeait lorsque l’homme dit cela. Alors la nudité le dérangeait. Elle eut un immense sourire.

-Je ne dois donc pas montrer mon corps? Pourquoi cela? Dit-elle en s’approchant encore, croisant ses bras, le regarde mielleux. Mais je sais, j’oublie c’est tout! Finit-elle en faisant une boue.

Elle claquait des doigts alors qu’une citrouille vint près d’elle. Elle s’habillait de ses shorts noirs, son haut comme celui d’un bikini et sa veste. Elle enfilait ses bottes puis l’observait. Il semblait bien nerveux pour un ennemi. Peut-être savait-il qu’elle avait percé son jeu au grand jour et il ne savait plus trop quoi faire. Elle venait de le désarmer. Le sourire en coin, la sorcière s’approchait de l’homme, prenant le menton par une main.

-Tu sais, dans mon monde, personne ne m’approche et n’essaie de me kidnapper? Je les aurais fait imploser de l’intérieur? C’est bien dommage d’être aussi pervers que de vouloir me faire une telle chose, tu me sembles sympa… Dit-elle.

Elle approchait son visage du sien, puis le reculait en ricanant.

-OK ok, je suis pas cruelle, enfin je crois pas l’être. Mais, si tu rappel tes amis, je te fais cuir tu m’entends? Dit-elle avec des yeux cruels.

C’est vrai que Blair n’était pas méchante, même très sociable, mais c’était le timing qui était incroyablement contre cet homme. Elle s’assit sur une grosse citrouille en croisant les jambes, une main sur sa joue, en guise d’appui à sa tête. Elle se demandait ce qu’elle allait lui faire. La torture était plutôt trop forte pour son délit… Il n’était qu’un mouton en fait… Cependant, les vignes qui le tenaient étaient devenues bien faibles.  Elle laissait les végétaux tombés, de toute façon elle était plus forte corps-à-corps à cause de sa magie diminuée.

-Ne te méprend pas, je peux rivaliser avec toi au combat physique, simplement je n’ai plus la force que j’avais avant. Dit-elle en soupirant, le regard bien ennuyé.

Ce n’était pas son genre d’agir ainsi, et elle se demandait si ce n’était pas plus que simplement la peur… Peut-être que ce monde la faisait comme ça. Elle était bien triste à ce moment, seule, sans ses compagnons, seulement ses citrouilles et sa brosse…

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